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Aimea, une marque de prêt-à-porter créée par une ancienne élève d'Esimode

L’année dernière, Pauline Miqueu-Petit obtenait son BTS Design de mode à l’ école de mode de Toulouse. Aujourd’hui, c’est la tête pleine de projets qu’elle nous parle de la marque qu’elle vient de lancer.

 

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Lancement d’une marque de prêt-à-porter par une ancienne élève d’Esimode

Esimode : Bonjour Pauline. Avant de nous présenter votre concept, parlez-nous un peu de votre parcours !

Pauline Miqueu-Petit : J’ai commencé à faire des stages dans la mode dès le lycée, alors que je faisais un BAC Littéraire. Je voulais me rapprocher de cet univers et c’est dans cet objectif que je suis partie à Londres, faire un stage à Debenhams.

Je dessine aussi beaucoup, c’est pourquoi après le lycée j’ai décidé de m’orienter vers une MANAA, que j’ai faite à l’école Studio M. Cela m’a permis d’approfondir le dessin et les couleurs tout en continuant à faire des stages, que ce soit à Londres ou à Albi. Tout ce que j’ai appris en MANAA, je l’ai tourné vers la mode !

Ensuite j’ai intégré le BTS Design de mode d’Esimode, où j’ai obtenu mon diplôme. Aujourd’hui je fais une Licence Professionnelle à Nîmes, un peu plus tournée vers le produit et l’aspect commercial/marketing de la mode. J’avais envie de compléter le côté créatif de mon BTS.

 

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Esimode : Vous lancez votre propre marque. Expliquez-nous votre démarche.

P.M.P. : J’aime beaucoup ce que je fais en licence car cela me permet d’enrichir mon profil. Mais j’ai beaucoup de temps pour moi… J’ai donc décidé de mettre mon temps libre à profit ! J’avais envie d’aller plus loin avec la collection que j’avais créée l’été dernier.

Quand j’étais à Toulouse, j’ai fait beaucoup de vide-dressing, ce qui m’a permis d’être confrontée à énormément de vêtements, de matières, de tissus récupérés… J’ai également pu faire des connaissances grâce à cela. Au fil du temps je me suis rendue compte qu’il y avait des vêtements que je voulais vendre, et d’autres que souhaiter conserver pour les faire revivre. C’est comme ça que l’idée de ma marque a germé. Aujourd’hui, elle consiste à utiliser des vêtements déjà portés et à en créer de nouveaux !

 

Esimode : Quel est l’avancée de votre projet aujourd’hui ?

P.M.P. : Pour l’instant, j’en suis encore au stade de la création. J’ai cependant lancé le bouche-à-oreille, j’ai mis en place le site internet et la communication, et on a déjà quelques contacts pour des événements. Mon amie Anna Kephaliacos, avec qui j’ai entièrement monté le projet, s’occupe de toute la partie commerciale et marketing.

Nous avons choisi de vendre les pièces sur notre site grâce à un système d’enchères. Etant donné que chaque pièce est faite à partir de vêtements recyclés, elles sont toutes uniques. On les présente à un prix de base, puis les personnes intéressées peuvent proposer le montant qu’elles souhaitent. Celle qui proposera le meilleur prix le remportera !

On pense que cela pourrait fonctionner car ce ne sont que des pièces qui sont travaillées et qui n’ont rien à voir avec le prêt-à-porter industriel.

Et puis on aimerait essayer d’organiser un défilé, en partenariat avec un hôtel de Toulouse.

 

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Donner une seconde vie aux vêtements, le projet de Pauline Miqueu-Petit

Esimode : Est-ce un projet que vous souhaitez développer à long terme ?

P.M.P. : Pour l’instant je donne d’abord la priorité à mon apprentissage, que je dois terminer. Je m’adapterai en fonction des opportunités qui se présenteront.

 

Esimode : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la mode ?

P.M.P. : Ce qui me plaît le plus c’est la couture, la création. Au cours de mon prochain stage, j’aurai l’opportunité de faire du stylisme et un peu de modélisme. J’aime bien mixer tous les domaines, ça permet d’augmenter l’inspiration !

 

Esimode : Comment pourriez-vous définir votre style ?

P.M.P. : Je mise beaucoup sur le graphisme et la géométrie. Je préfère travailler les textures et les jeux d’ombre et de lumière plutôt que de travailler sur la couleur…ça viendra peut-être plus tard. J’aime travailler sur des formes très droites, très carrées !

Pour ma dernière collection, j’avais favorisé les pièces pures, j’ai envie de transposer cela sur mes nouvelles pièces de prêt-à-porter.

 

Esimode : Quelles sont vos sources d’inspiration ?

P.M.P. : Beaucoup de choses ! Je m’inspire par exemple de ce que je vois au cours de la journée. Comme je suis très souvent en ville, j’ai un regard assez urbain.

Pour ma dernière collection je voulais mettre en avant la façon dont les vêtements sont confectionnés. Je suis partie sur une création en réflexion avec le travail de Paco Rabanne.

J’apprécie beaucoup Alexander McQueen mais j’aime également découvrir des petits créateurs sur les réseaux sociaux comme Instagram. Je ne retiens pas forcément les noms des marques que je découvre, mais je m’imprègne énormément des visuels.

 

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Esimode : Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler dans la mode ?

P.M.P. : Mes premiers stages. J’adorais la relation qui existait entre le monde professionnel et l’école. Et puis ce que j’ai pu faire au cours de ces expériences correspondait exactement à mes compétences, ce qui a confirmé mon choix.

 

Esimode : Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Esimode ?

P.M.P. : J’ai beaucoup aimé l’enseignement car chaque professeur faisait en sorte qu’il y ait des liens entre chaque matière : la culture urbaine, l’art plastique, la mode… Ils travaillaient ensemble et faisaient en sorte que les élèves soient tout aussi impliqués, ce que je ne retrouve pas à l’université. J’appréciais qu’il y ait un but et une réflexion commune, que l’on se questionne ensemble, comme dans le monde professionnel. Les enseignants ne se contentaient pas de faire leurs cours, ils nous tiraient vers le haut et c’est ce qui m’a aidée à voir plus loin.

 

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Merci à Pauline Miqueu-Petit d’être revenue sur son parcours et ses nouveaux projets. Retrouvez sa marque sur son site  http://aimemma.wix.com/aimea et sa page Facebook.

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